MAuritanie

13 janvier 2016 - 15 janvier 2016
14 mars 2016 - 16 mars 2016
1 une traversee rapide
Le no man’s land, bien que cette surface d’environ 5km n’appartienne ni au Maroc ni à la Mauritanie, elle fait partie du voyage. Une partie complètement mystique, à rouler, là où nous pouvons au milieu des carcasses de voitures/camions, au milieu des écrans de télévisions, au milieu d’un beau bordel !!! (vous pouvez regarder dans google « no man’s land Maroc Mauritanie)
Le no man’s land nous emmène à la porte de la Mauritanie. Après quelques heures à passer de cahutes en cahutes sous 37 degrés et 285€ plus tard, les passeports sont tamponnés, on peut y aller !!! Nous avons un visa de 30 jours, l’autorisation des douanes pour 7 jours et une assurance pour 3 jours… Bon ok, on va tenter en 3 jours d’avaler les 780 km nous séparant du Sénégal !
Avec tout ce que l’on entend sur la Mauritanie, bien que nous sommes sereins nous ne savons pas encore comment la traversée va se passer…
1ère nuit à Bou Lanoir à côté d’une auberge, RAS.
Arrivés aux abords de la capitale, Nouakchott, nous avons eu l’impression de changer de monde –d’arriver dans l’Afrique que l’on « connait » (par les photos, reportages, etc.) ça grouillait de monde dans tous les sens, dans des voitures, sur des motos sans casques, sur des chariotes derrière des ânes. Des dromadaires nous coupaient devant. Des chèvres galopaient sur les côtés.
Derrière toutes les tentes d’habitations, le décor ne change pas… des ordures !!!
Nous avons vu des éoliennes… les énergies vertes au milieu d’une poubelle géante, beau contraste…
2ème nuit, l’auberge du coin étant fermée, un policier nous propose de nous installer à côté de sa cahute. Il nous a même offert deux baguettes fraiches (après 2 mois sans pain « français », il a été apprécié au petit déj’)
Au levée, nous savons que ce soir nous dormirons au Sénégal ! Nous avons vu énormément d’animaux morts au bord des routes. Flo qui adore jouer du klaxon se régale dans tous les villages où nombreux sont les enfants et adultes qui nous saluent, certains gratuitement, d’autres pour obtenir « le cadeau ». La route d’une qualité plus que médiocre nous fait dire qu’à notre retour, il faudra effectuer quelques changements de pièces.
Les 40 derniers kilomètres avant le poste de frontière : de la piste, plus de deux heures pour les effectuer ! A l’approche des barrières, nous savons qu’il nous faudra encore remplir plusieurs formalités mais nous savons aussi que dans deux frontières nous serons arrivés au Sénégal.
Encore quelques ouyagas (devise mauritanienne) et tampons plus tard mission accomplie, la traversée de la Mauritanie s’est faite et… sans encombre !
Quelques francs CFA (devise sénégalaise) et formalités plus tard, ça y’est nous sommes au Sénégal. C’est un pont qui matérialise la séparation des pays.
Fatigués par la journée nous avons dormis à la frontière….
On peut vous assurer qu’en Mauritanie, à aucun moment, nous nous sommes sentis en insécurités ou persécutés.
Nous étions même parfois gênés de répondre à la question « pourquoi vous ne passez pas plus de temps dans notre pays ? On vous accueille à bras ouverts » !
La suite… dans l’onglet SENEGAL !



2 PUIS DEUX
Lundi 14 mars, 8h, on se lance dans les formalités pour quitter le Sénégal.
La séparation entre le Sénégal et la Mauritanie se matérialise par le fleuve Sénégal.
On passe par le poste de gendarmerie, puis de douane (qui essaie de nous sous tirer un peu de FCFA, dommage pour lui on commence à être habitués, sans reçu on ne donne rien…enfin on essaie), on s’acquitte des 20€ du pont, le traversons et nous nous retrouvons dans un autre pays, la Mauritanie.
Et on recommence, douane, gendarmerie, police, barrière, taxe communale… Avant cela, nous nous sommes procurés nos visas (120€/personne pour 1 mois en entrée unique) ! Au dernier poste, la gendarmerie, refuse de nous laisser partir sans l’assurance mauritanienne… Sauf qu’ici personne ne peut nous la délivrer (l’un n’a plus de coupon, l’autre est en « voyage ») ! On ne peut plus aller la chercher au Sénégal (on ne va pas repayer un visa). Après quelques négociations, on nous autorise à partir « soyez prudents, roulez doucement et vous prendrez l’assurance plus loin »… Il est 10H45, nous attaquons les 45km de piste ! A notre grande surprise, elle est en meilleure état qu’il y a deux mois…
On se fait contrôler deux fois , sans assurance, on nous fait patienter et on nous autorise à partir en nous disant de faire attention, qu’il nous faut une assurance pour notre sécurité, blablabli blablabla !
Et là, grand moment, énième contrôle, le gendarme nous modifie notre assurance que nous avions pris il y a deux mois en nous la rallongeant jusqu’à avril…. Et modification sans nous demander ni billet ni cadeau…
Nous avons passé notre première nuit avant Nouakchott, au même endroit qu’à l’aller ! Et c’est le même policier qu’à notre premier passage… Il nous reconnait, on lui raconte rapidement notre périple avant qu’il retourne à ses contrôles !
2ème journée de route, on avale les kilomètres, il n’y a pas grand-chose à faire sur cette route désertique ! On croise quelques voitures de temps en temps…
Les seules personnes que nous rencontrons sont les policiers, douaniers et gendarmes à qui nous donnons une fiche de renseignement… On ne va pas s’envoler facilement ! Certains demandent des petits cadeaux mais surtout tous s’interrogent sur pourquoi nous n’avons pas d’enfant… Nos justifications n’étant pas recevables ont leur dit que c’est en cours, cette réponse leur donne le sourire et on repart !
Sur 800 km, nous avons donné une quinzaine de fiches.
Nous passons notre deuxième nuit à la frontière.
16 mars, 8h on se prépare pour quitter la Mauritanie, tout est allé très vite, bien plus vite que dans l’autre sens et le tout débourser d’Ouyogia. Traversée du No man’s land impek ces quelques km dans le sable et les pierres sont impressionnants au milieu du cimetière automobile. Et op’, on entre au Maroc, gendarmerie, douane, police, scanner…
A peine 4h pour sortir de la Mauritanie, traverser le No man’s land et entrer au Maroc… Bonne performance, moitié moins de temps qu’il y a 2 mois…
La suite dans l’onglet Maroc




